La Quête Du Saint Graal
Une Histoire Sans Fin
Le Saint-Graal est un objet mythique et symbolique que l'on associe fréquemment à la coupe utiliser par Jésus lors de son dernier repas (la Cène) avec ses apôtres la veille de sa crucifixion. Selon la légende, c'est également dans cette coupe que Joseph d'Arimathie aurait recueilli le sang du Christ s'écoulant de la blessure infligée à ses côtes par la lance de Longin. De là provient la première interprétation du mot Graal qui signifierait sanguis realis ou sang royal. D'après la deuxième interprétation, dérivée du mot de l'ancien latin gradalis, Graal serait synonyme de coupe.
De nature mystérieuse, le Saint-Graal prend différentes formes en fonction des récits ; il pourrait s'agir d'une pierre précieuse aux pouvoirs magiques extraordinaires, d'un chaudron, d'une assiette en verre faite d'émeraude, de l'arche d'alliance, du Saint-Suaire de Turin, d'un bouquin ayant appartenu au Christ et même d'un gemme ornant la couronne de Satan. Une théorie émise en 1982 par trois britanniques dans un ouvrage intitulé L'Énigme sacrée veut que le Saint-Graal ne soit pas un objet mais plutôt la descendance de l'union entre Jésus-Christ et Marie-Madeleine, les mérovingiens.
La quête du Saint-Graal est un sujet fascinant qui a inspirée de nombreux films et légendes et serait née à l'époque médiéval de la fusion entre la culture celtique et chrétienne. Ainsi le mythe est présent dans divers contes et fables comme celle du roi Arthur et de ses douzes chevaliers de la Table ronde mais également dans le cinéma américain comme dans Indiana Jones et la Dernière Croisade et Le Code Da Vinci.
Chrétien de Troyes
Les premières mentions officielle du Saint-Graal sont faites dans le roman de chevalerie (roman courtois) du poète français Chrétien de Troyes intitulé Perceval, le conte du Graal. Dans cet épique littéraire arthurienne, le chevalier Perceval assiste à un défilé au château du roi Pêcheur où il y aperçoit, entre autres choses, une coupe en or qui émet une lumière éclatante. La chronique raconte que le roi Pêcheur parvient à survivre à de graves blessures grâce à une hostie disposée dans la fameuse coupe, le Graal. Dans une reprise allemande écrite au XIIe siècle, Parzival, le Saint-Graal apparaît plutôt comme une pierre dotée de pouvoirs romanesques et source de bienveillance sur la Terre.
Le roman de l'histoire du Graal
La version la mieux connu de la légende du Saint-Graal provient d'un livre intitulé le roman de l'histoire du Graal, une saga en trois tomes (Joseph d'Arimathie, Merlin et Perceval) écrite par Robert de Boron à la même époque que Perceval. Dans cette version, Joseph d'Arimathie, disciple de Jésus charger de sa mise au tombeau, remarque lors de la préparation du corps des gouttelettes de sang s'écouler d'une plaie toujours béante et décide de les recueillir dans le vase utiliser par le Christ lors de la Cène. Joseph d'Arimathie emporte ensuite le Saint-Graal en Grande-Bretagne où il y fait construire la première église catholique.
Des récits contradictoires
À partir du moment où Joseph d'Arimathie quitte la Palestine, la trace du Graal se perd dans un dédalle de récits divergents. Certains avancent qu'après avoir passer plusieurs siècles en Angleterre et à Rome, le Saint-Graal aurait été emmener dans la vallée de Val Codera en Italie, où il s'y trouverait encore de nos jours.
Une autre histoire raconte que le druide Merlin aurait fait don du Graal au Christ lors d'un voyage à Cornouaille. Après la mort de Jésus, Joseph d'Arimathie se serait diriger vers l'Angleterre avec la coupe qui se serait retrouver entre les mains du roi Pêcheur. Mais grièvement blessé par la lance de Longin, une terrible malédiction aurait terrasser la Grande-Bretagne qui ne s'en serait remit qu'après que Merlin et Arthur implore la Grâce de dieu et la trace du vase aurait été perdue. Parsifal, digne chevalier de la Table ronde, entreprit alors une longue quête afin de récupérer le Saint-Graal.
Sur les traces du Saint-Graal
Il est difficile de retracer l'histoire du Graal puisque sa forme elle-même est sujette à débat. Les théories sont nombreuses: le Saint-Graal serait enterré avec le célèbre trésor des Templiers, il s'agirait d'une assiette détenue dans une cathédrale de Gênes ou encore selon les dires d'un vieux pèlerin du premier millénaire le Graal reposerait dans une chapelle en Terre Sainte. D'autres hypothèses font mention d'une église de Turin et de la cathédrale de Bari en Italie. On rapporte également le Saint Calice de la cathédrale de Valence comme possible candidat du Saint-Graal. Le vase aurait été transmit de pape en pape depuis saint Pierre jusqu'à aujourd'hui. Une conjecture relie la Coupe du Christ à la construction de Castel del Monte, un château de Bari bâti par le Saint Empereur Frédéric II mais qui ne fût jamais siéger et dont la vocation était possiblement d'héberger le Saint-Graal.
De l'Europe à l'Amérique, le Graal pourrait se trouver en France, à Rennes-le-Château, en Écosse, à Glastonbury, en Grande-Bretagne et même à Oak Island où il aurait été jeter au fond d'un puit.
