Qui Était Marie Madeleine
Pécheresse ou Incarnation du Graal ?

Marie Madeleine est un personnage controversé des évangiles ; tantôt pécheresse anonyme, tantôt Marie de Magdala, tantôt Marie de Béthanie, les nombreux visages de Marie Madeleine font d'elle une emblême énigmatique de la bible. L'Évangile selon Pierre raconte que le jour de la résurrection du Christ, elle fût la première à en être prévenue lors d'apparitions angéliques.
Qui est Marie Madeleine ?
Originaire d'Israël et plus précisément de la cité de Magdala en Galilée, Marie Madeleine était sans doute disciple des enseignements proférés par Jésus Christ. Elle est si souvent mentionnée dans le Nouveau Testament, plus souvent encore que la Vierge Marie, qu'elle entretenait surement une relation d'égal à égal avec Jésus ; Marie Madeleine était probablement sa compagne ou l'une de ses meilleures disciples. Elle est présente à tout les événements majeurs de la vie du Christ: crucifixion, inhumation, résurrection... En plus d'être une figure principale du Nouveau Testament, Marie Madeleine apparaît également dans plusieurs textes apocryphes ainsi que dans l’Épître des apôtres. L'Évangile selon Marie, un manuscrit copte datant des premiers temps du christianisme qui se retrouve dans le Akhmin Codex (Musée de Berlin), relate ses nombreuses discussions avec Jésus. Pour l'évangéliste Anne Graham Lotz et la théologienne Elaine Pagels, Marie la Magdaléenne aurait prit les rênes de la chrétienté à la mort du Christ.
Les nombreux visages de Marie de Magdala

Marie Madeleine est présentée par Luc comme souffrant de grave névrose et étant possédée par des mauvais esprits ; Jésus Christ agit en sauveur et la libère de ses démons. L'Évangile selon Jean fait disparaître Marie de Béthanie de l'histoire après l'épisode de la pécheresse, qui se rend aux pieds de Jésus lors d'un sermon afin de oindre ceux-ci. Elle ne réapparaît ensuite qu'à la mise à mort du Christ et prend alors le nom de Marie de Magdala. Pour l'Église et les hauts membres du clergé, les trois personnages (Marie de Béthanie, Marie Madeleine et la pécheresse) sont en réalité une seule et même personne et sert de symbole d'impureté repenti pour la religion catholique. Le véritable faciès de Marie Madeleine était un point épineux au moment du schisme de 1054 mais depuis l'an 1969 elle n'est plus considérée comme une disciple de Jésus mais plutôt comme la Sainte Marie.
Une pécheresse en exile ?
De nombreux récits soutiennent qu'après la résurrection de Jésus, Marie de Magdala aurait quitter la Palestine à bord d'une barque accompagnée de Marthe, de Lazare et de nombreux autres personnages. Ils auraient ainsi parcouru la mer Méditerranée avant d'accoster à Camargue sur la Côte d'Azur, où Marie Madeleine se serait exilée pendant 33 ans dans une grotte cotière de la Sainte-Baume afin de se repentir. Là, elle y pousse sont dernier soupir et est ensuite inhumée dans un caveau de Saint-Maximin-la-Saint-Baume. Les légendes chrétiennes et la Basilique Sainte-Marie-Madeleine ont fait de la sépulture de Marie de Magdala un lieu emblématique presqu'aussi important que l'Église du Saint-Sépulcre. Cependant, pour de nombreux exégètes, l'histoire serait fausse puisque les plus anciens documents qui en parle date du Xe siècle ; Marie Madeleine n'aurait jamais quitter la Palestine et ne serait pas morte dans une grotte de la Côte d'Azur.

La femme de Jésus ?
Certains écrits antiques rapportent que Marie Madeleine et Jésus étaient soudés par l'union charnel et qu'ils étaient même mariés. Pour les exégètes d'expériences, il ne fait aucun doute: Marie Madeleine était l'épouse de Jésus et également la mère de ses enfants. À cette époque, les hommes étaient tous marier par la trentaine ou considérer comme une anomalie, souvent ostraciser. L'Église chrétienne aurait toutefois dépeint le Christ comme un être solitaire et Marie Madeleine comme une pécheresse afin de proscrire le désir sexuel.
L'incarnation du Graal
Dans L'Énigme sacrée paru en 1982 sous la plume de trois britanniques, le Saint-Graal ne serait en réalité pas la coupe utiliser par le Christ lors de La Cène mais plutôt la postérité de la liaison charnel entre Jésus de Nazareth et Marie de Magdala, la dynastie des mérovingiens. La Révélation des Templiers (1997 de Clive Prince et Lynn Picknett) pousse le raisonnement plus loin et tente d'établir un lien entre les francs-maçons, les Cathares, les chevaliers du Temple et la lignée du Christ. L'ouvrage insuffle l'idée d'un secret très bien gardé, probablement par les Templiers, au sujet de la vrai existence de Jésus et de son essence. Dan Brown s'est largement inspiré de ces deux bouquins pour produire sont désormais célèbre Da Vinci Code (2003) où il reprend ces idées de base pour donner vie au personnage de Robert Langdon.
