Les Lampes de Dendérah
Lumière de l'Égypte
Tout a commencé grâce à Auguste Mariette, l'archéologue français fondateur du musée des Antiquités égyptiennes du Caire. En premier lieu, nous lui devons la campagne de fouilles menées en 1857 à environ 70 kilomètres de Thèbes, capitale du pays pendant près de mille ans. L'actuelle Louxor se trouve à une heure de vol du Caire et a laissé en témoignage de son ancienne splendeur les vestiges des temples majestueux de la légendaire Vallée des Rois – sur la rive opposée du Nil – avec les tombeaux des pharaons les plus célèbres : Séthi, Ramsès, Thoutmosis et Toutankhamon.
Auguste Mariette, attiré par le temple consacré à la déesse Hathor, commence ses fouilles à Dendérah. Sous le temple, il découvre de vastes cryptes encombrées de sable et de détritus qui, une fois nettoyées, se composent d'un grand nombre de pièces aux murs recouverts de plaques de pierre gravées. Les dessins de Mariette témoignent de ces gravures, ainsi que les nombreuses photos prises plus tard, dans les années 1930, par un autre Français, Émile Chassinat. Dans les années 1970, ces cryptes sont fermées au public, car au fil du temps la plupart des plaques ont été volées. Une pièce seulement a été épargnée et ses murs montrent des gravures si mystérieuses qu'elles alimentent encore aujourd'hui les hypothèses les plus diverses.
Les lampes de Dendérah : les Égyptiens et l'énergie électrique
Se pourrait-il que les Égyptiens aient eu des connaissances que nous ignorons ? Dendérah a été un lieu de culte pendant des siècles. Ces pièces souterraines constituent le coeur d'un temple qui remonte officiellement au XVe siècle avant J.-C., bien que certaines inscriptions évoquent des temps encore plus anciens. La partie supérieure date, elle, de l'époque ptolémaïque, entre 300 et 30 avant J.-C., close par l'accession au trône de Cléopâtre.
Qu'ont-elles de si étrange ces inscriptions connues sous le nom de lampes de Dendérah ? Dans une scène qui montre les prêtres du temple célébrant les rites sacrés, on note des ressemblances troublantes avec des appareils et des technologies résolument modernes. Certaines de ces images ressemblent étonnamment à des ampoules à rayons X, sachant que cet objet sera inventé seulement en 1879. Les ampoules de Dendérah seraient donc des sortes d'ancêtres du “tube de Crookes”, un tube électronique à cathode froide, en mesure de produire des rayons X. Par une étrange coïncidence, le scientifique anglais inventeur du tube homonyme, Sir William Crookes, acheva ses études dix ans après la publication des dessins de Mariette. Certains pensent même que ces dessins, et en particulier ceux des ampoules, auraient inspiré ses recherches...
Fleur de lotus ou émetteur de rayon X ?
Cependant, les avis sont partagés. En effet, selon les égyptologues officiels, ce qui figure sur la plaque gravée ne serait qu'une énorme fleur de lotus. Mais là encore, les opinions divergent. Ce en quoi certains devinent la tige de la fleur, d'autres reconnaissent un long câble d'alimentation. À mi-hauteur de l'objet, les uns voient une partie du dos d'Osiris, les autres la composante électrique nécessaire au fonctionnement de l'ampoule de Crookes.
Ce qui est officiellement décrit comme un serpent évoque aux “dissidents” le filament électrique qui se trouve à l'intérieur du tube de Crookes. Enfin, la divinité qui tient à la main deux poignards comme pour se défendre d'un danger, à l'extrémité de l'objet mystérieux, se trouverait exactement face au point d'où surgissent les rayons X de l'ampoule présumée.
L'hélicoptère d'Abydos

Ce hiéroglyphe longtemps mystérieux a fini par révéler son secret. Sur le site d'Abydos, l'image qui semble représenter des hélicoptères et des tanks est en réalité le résultat de la superposition de deux hiéroglyphes différents. Comme il était d'usage à l'époque, le nouveau pharaon reprenait à son compte une partie des signes laissés par ses prédécesseurs, en écrivant dessus. L'endommagement d'une partie du matériau a modifié les inscriptions, suggérant ces images. L'inscription la plus ancienne serait à attribuer à Séthi 1er, la seconde à Ramsès II, son successeur.
