Ruines Maya de Palenque au Mexique: Le Tombeau de Pacal le Grand
Le Secret de l'Astronaute

La plupart des passionnées de mystères irrésolus se soucient fort peu que la cité-temple de Palenque, située dans la Sierra Chiapas, au Mexique, soit un des exemples les plus intéressants d'architecture et, surtout, de la sculpture maya. Leur attention n'est fixée que sur le mystérieux astronaute gravé sur la pierre tombale d'un personnage tout autant mystérieux : Pakal.
Le tombeau de Pacal le Grand

Nous savons que Pakal fut, au VIIe siècle, le roi de Palenque, en l'honneur duquel on édifia une pyramide destinée à lui servir de résidence éternelle. Cette construction, appelée également Temple des Inscriptions, est accessible par un raide escalier qui mène à son sommet. C'est là qu'est situé l'accès à la crypte qui abrite son sarcophage. Lorsqu'en 1949 l'archéologue mexicain Alberto Ruz Lhuillier y pénétra, il découvrit de nombreux squelettes de victimes sacrifiées à l'occasion de l'enterrement de Pakal. Il visita ensuite la crypte qui, selon son récit “semble creusée dans la glace. Une sorte de grotte, dont les murs et le plafond son tellement lisses, qu'ils semblent avoir été poncés. Elle fait penser aussi à une chapelle abandonnée, dont la coupole est drapée de stalactites, tandis que des stalagmites, épaisses comme les gouttes de cire d'une bougie, s'élèvent du sol”.

Le lieu était entièrement décoré, et le corps déposé dans la tombe était orné de joyaux en jade. Un objet attira en particulier l'attention de l'archéologue : le masque en jade et obsidienne, réalisé en mosaïque, qui recouvrait le visage du défunt. Cet ouvrage, d'une extraordinaire finesse, soulignait l'autorité du personnage identifié comme Pakal.
La pierre de Palenque : Le secret de l'astronaute

Depuis toujours, la plus grande énigme de la tombe de Palenque concerne la dalle qui couvrait le sarcophage. Sur cette pierre pesant 5 tonnes, un homme est représenté, habillé selon la coutume maya. L'homme semble être assis à l'intérieur d'un véhicule étrange, et nombreux sont ceux affirmant qu'il s'agit d'une machine volante.
La représentation est en effet assez ambiguë, surtout à cause de l'absence de perspective qui donne l'impression que le corps de l'homme est en contact étroit avec les objets gravés sur la pierre. C'est cette particularité qui fait que chacun voit dans la pierre tombale de Palenque ce que son imagination lui suggère. Ainsi, ce qui, selon la religion maya, peut être raisonnablement identifié à l'arbre sacré, devient, grâce à l'imagination, une navette spatiale.
Aujourd'hui, les archéologues ont démonté la thèse de l'astronaute, faisant remarquer que la représentation gravée sur la pierre du sarcophage de Pakal n'est qu'une représentation de l'au-delà : on y retrouve tous les éléments symboliques, facilement identifiables dans les images illustrant le voyage de l'âme du défunt vers le monde des morts. Malgré les démentis officiels, nombreux sont ceux qui croient encore que cet étrange personnage, habillé comme un guerrier maya, serait un extraterrestre que les hommes de Palenque rencontrèrent et immortalisèrent sur la pierre, il y a 2 000 ans.
Si certains mythes ont du mal à disparaître, c'est peut-être parce qu'ils aident à entretenir un étrange espoir (et une inquiétude à la fois) : ils offrent l'occasion de croire qu'il y a très longtemps, quelque part dans l'univers, des êtres sont partis pour coloniser des populations dont le secret demeure enfermé dans leurs pyramides et dans leurs sculptures impénétrables.
La métropole retrouvée

En explorant la jungle qui entoure Palenque, les archéologues ont mis au jour de nombreux édifices qui laissent supposer qu'un grand centre urbain existait autour de la cité-temple. Le site fut habité de l'an 200 à l'an 900 apr. J.-C. Selon les chercheurs, il était doté d'un système élaboré d'approvisionnement d'eau (l'un des aqueducs les plus complexes construits par les Mayas), qui permettait à toute la ville de disposer d'eau courante. Un jour, peut-être, les nombreux témoignages archéologiques découverts, ainsi que ceux qui n'ont pas encore été découverts, permettront de connaître les origines de cette cité, sortie de nulle part, et dont nous ignorons encore beaucoup de choses.
