Interprétation Des Rêves
La Signification Du Subconscient

Le rêve est une production de l’esprit se manifestant pendant le sommeil et échappant totalement au contrôle de la conscience éveillée. Le rêve est considéré comme la porte menant à l’inconscient et, depuis la nuit des temps, il représente l’état de conscience des mystiques, poètes, peintres et musiciens. Les rêves sont primordiaux et les empêcher peut provoquer des troubles psychiques. Depuis toujours, les hommes tentent d’interpréter leurs rêves pour mieux comprendre leur vie à l’état de veille.
La systématisation des rêves
À la fin du XIXe siècle, Sigmund Freud élabore la psychanalyse : il crée ainsi une science systématique se penchant sur le subconscient via les rêves, afin de soigner défaillances psychiques ou traumatismes. Outre celles de Freud, il existe de nombreuses théories sur le rêve. Les psychanalistes les plus reconnus qui se sont penchés sur cette thématique sont Carl Gustav Jung, Alfred Adler et Erich Fromm. Ils établissent une distinction entre les rêves d’agression, de fuite, de compensation, la rêverie, le cauchemar et les rêves de satisfaction illusoire de désirs. Peu importe le sens caché du rêve, il s’agit toujours de la représentation projetée de l’état d’esprit du sujet. Jung s’intéresse, notamment, à la notion d’archétype. Il s’agit des images ou représentations originelles que tous les hommes partagent génétiquement depuis la nuit des temps et qui sont transmises, tel un héritage génétique. Les archétypes font partie intégrante de l’inconscient collectif, ils révèlent des symboles vivants, présents dans toutes les civilisations et à toutes les époques. Ils trouvent leur meilleure expression dans les contes, les mythes, dans la religion et dans l’art.
L’héritage culturel antique
Pendant longtemps, les civilisations occidentales ont été convaincues que l’interprétation méthodique des rêves étaient une pratique occidentale ayant débuté avec la psychanalyse. Mais les civilisations antiques telles que la Mésopotamie, la Perse, la Grèce, l’Égypte, l’Inde, la Chine, le Tibet et les cultures indiennes d’Amérique ont toujours considéré l’interprétation des rêves comme un art noble. Ainsi, des hommes de toutes les civilisations ont été fascinés par les symboles des images nocturnes. Les rêves et leur contenu étaient également considérés d’un point de vue prophétique ou divinatoire. La distinction a de tout temps existé entre ces songes et les rêves profanes, qui ne font que traiter les conflits personnels de la vie quotidienne. Ils portent en eux la solution à de nombreux problèmes, de sorte qu’ils constituent déjà une thérapie en soi et permettent au rêveur de se trouver et de s’aider lui-même.
Le rêve lucide
La recherche moderne sur l’onirisme s’attache de plus en plus à étudier le phénomène du rêve lucide, c’est-à-dire du rêve clair et transparent. Le sujet en train de dormir réalise soudainement qu’il est en train de rêver. Il lui semble alors qu’il se réveille en plein milieu de son rêve, avec sa conscience claire, et se pose la question de savoir ce qui est le plus vrai, le plus authentique, le songe ou la réalité.
Dans leurs mythes, les tribus indiennes de la jungle brésilienne soupçonnent depuis longtemps l’illusion du réel derrière la réalité du rêve. Et elles organisent leur mode de fonctionnement selon cette représentation.
Ce savoir connu qui fait partie intégrante des enseignements secrets des chamans et des sages est devenu un objet d’étude pour la psychanalyse occidentale. Car dans les rêves, c’est l’âme qui s’exprime. Il semble toutefois difficile de déchiffrer le langage codé des songes par le truchement d’une pensée strictement scientifique. À l’instar du monde des peuples premiers, il faut pénétrer dans l’univers onirique sur la base de l’intuition, sinon le rêve demeure un impénétrable labyrinthe.
